Programme panafricain de développement rural

Le royaume de Puta

Nous sommes au royaume de Puta, dans le disctrict de Chienge, la province de Luapula. Ce royaume est composé de plusieurs villages aux différentes zones d’activités. La zone d’activités administratives est au village de Boma, elle comprend le camp militaire, le centre scolaire Chienge (pre-school, primary, secondary), l’hôpital, les services d’électricité, la mairie, les ministères (santé, affaires sociales, éducation, agriculture, le camps des réfugiés). Elle est l’unique zone administrative de tout le district, de 400 000 habitants. Il y a la zone d’activités économiques au village de Puta avec ses commerces et aussi le commissariat de police, le tribunal, le palais du roi et la clinique.

Map of Zambia

Le royaume de Puta et son peuple Bwilé, s’étend jusqu’en RDC, de l’autre côté de la frontière. D’ailleurs le royaume est bien plus important en RDC que du côté Zambie. Le chef suprême Puta gère son peuple des deux côtés de la frontière avec l’ensemble de ses sous-chefs (RDC/ZAMBIE). Ils ont une même langue locale « ichibemba », pourtant divisés par une histoire coloniale différente où l’anglais et le français créent une certaine bizarrerie contextuelle.

Le Chef Puta a déclaré publiquement être ouvert à l’accueil de la diaspora africaine, selon les recommandations reçues directement du Président de la République actuel Hakainde Hichilema. Ainsi les afro caribéens désireux de faire leur « come back to Africa » ont maintenant un autre point d’installation que l’Afrique de l’ouest et le Ghana.

L’environnement naturel est très porteur, car il jouit du lac Mweru et sa longue plage fournissant poissons et roseaux, d’une chaîne de montagnes au départ du Haut Katanga (RDC), de vastes plaines où s’étendent des rizières et autres productions agricoles, de nombreux cours d’eau, de marais salants et de sources chaudes.

La Zambie est un pays en plein développement d’occidentalisation, les centres urbains sont en travaux d’aménagement permanents. Les services publics connus en occident n’existent pas ici, tels que l’eau courante ou encore le ramassage d’ordures ménagères. Le paysage est à forte tendance rural. Et la majorité de la population est villageoise, vivant selon un fonctionnement qualifié d’ancien pour une personne occidentalisée.

Le royaume est à environ 1000km de la capitale LUSAKA. Les véhicules personnels font le trajet. Les cars ainsi que les camions voyagent pour transporter des passagers et acheminer des marchandises.

Les habitants sont pêcheurs, cultivateurs, propriétaires de chèvres, quelques artisans, commerçants/vendeurs, transporteurs et des fonctionnaires mutés par le gouvernement. Beaucoup n’ont pas suivi tout leur parcours scolaire et ne savent ni parler ni lire et ni écrire anglais. Les congolais, eux, résidant de ce côté Zambie se débrouillent à l’expression française.

Le royaume bénéficie d’une couverture téléphonique large avec les trois opérateurs du pays: MTN, Airtel, Zamtel. Chacun présente des avantages et des inconvénients. Il y a de nombreux utilisateurs d’Airtel ce qui parfois sature le réseau mais apporte une large accessibilité des services sur place. Il y a peu d’utilisateurs MTN donc une grande disponibilité du réseau mais une faible accessibilité aux services sur place. Et enfin une couverture Zamtel très faible mais à contrario qui s’étend sur Pweto en RDC.

Certains villages du royaume sont déjà pourvus en installation électrique publique par les services de ZESCO. Ce dernier continue à ce jour les installations dans les villages encore non équipés.

Un seul axe routier en terre battue, la départementale 76 qui mène vers les agglomérations moyennes et grandes. Les ruelles dans les villages sont empruntées par les cyclistes, les motocyclistes et les piétons. Les automobiles les mieux adaptés pour ces voies sont les 4×4. Les camions de livraison ont eux aussi peine à circuler dans ces ruelles. Ils restent surtout sur l’axe principal.

Programme pilote panafricain d’une zone d’activités artisanales au village de Kangalo

Définition d’une zone d’activités artisanales: De petite taille (moins de 10ha) elle accueille des activités artisanales de proximité, sur des parcelles de petite surface (moins de 5000m²) – Source : http://www.zonedactivite.com/dictionnaire/definition/213/Zone-Artisanale

Objet: le rassemblement et la coopération de compétences professionnelles africaines pour une réappropriation du marché ciblé, un développement économique et culturel et une pérennisation des savoir-faire.

Atouts: La création d’une zone d’activités artisanales contribuant au développement du royaume permet de réduire de façon conséquente l’exode rural, d’offrir de la visibilité aux artisans, de valoriser le potentiel local afin de gagner en notoriété, de former à davantage de compétences, d’ouvrir le marché de l’emploi et enfin d’augmenter l’activité économique du royaume. Ce programme est possible dans la mesure où la diaspora africaine est mise à contribution. La population locale associée aux afro caribéens, pour ne citer qu’eux, seront tous deux un fort vivier de savoir-faire et une juste projection de l’avenir de l’Afrique.

Cause: démarche identitaire des « afro descendants » de valorisation, pour l’émancipation et le positionnement statutaire grâce à une nouvelle idéologie politique, économique et sociale.

Description: En tenant compte des compétences déjà existantes sur place, et celles à rajouter, la ZAA se composera des ateliers suivants (liste non exhaustive):

ALIMENTAIREsalle de traite (chèvre et brebis)
salle de traite (vaches)
crèmerie
pizzeria
rôtisserie
boucherie
boulangerie / pâtisserie
meunier (toutes farines: manioc, patate douce, banane, riz, maïs)
épicerie
poissonnerie
saunier (métier ici réservé aux femmes et à leurs enfants, collaboration possible avec les artisanes des marais salants)
confiserie
distillerie (vinaigre de canne à sucre, liqueur de fruits, rhum)
glacerie (artisan glacier)
oléologue (artisan d’huiles alimentaires)
ARTISANAT D’ARTébénisterie (jouets en bois…)
tannerie
ferronerie
orfèvrerie
tonnelier
luthier
cordonnerie
fleuriste
poterie/céramique
tuilerie/briqueterie
verrerie
calebasserie
joaillerie
vannerie
bijouterie
filature & tissage
maroquinerie
teinturerie
sculpture
mécanique
broderie
crochèterie
CONSTRUCTION D’ARTcharpenterie apparente
menuiserie (escaliers, volets)
maçons
carreleur
HYGIENE/SANTÉherboristerie
laboratoire de cosmétique végétale
phytothérapie (artisan de teintures-mère, alcoolatures)
aromatologue (artisan d’huiles essentielles)

Les métiers artisanaux ne détruisent pas le milieu socio-culturel ni le milieu environnemental, au contraire ils l’enrichissent et le valorisent, car ils en tirent leurs matières premières qu’ils renouvellent. Surface d’un atelier xxxm². Plan d’un atelier:

Les artisans doivent bénéficier également d’un logement pour l’installation de leur famille, type F4. Deux modèles circulaires sont proposés. Ils sont consultables en consultation.

Les constructions respectent le cahier des charges des constructions écologiques, le BBTP (bambou, bois, terre, pierre) conçu par la branche SCI EVA. Des bâtisses construites uniquement de façon artisanale. Le paysage artisanal actuel comprend les casseurs de cailloux, les bûcherons, les scieurs, les briquetiers, les charpentiers, les couvreurs (paille, tôle), les maçons, les plombiers, les soudeurs, les peintres (inclus les artisanes qui peignent à la main avec la peinture naturelle).

Pour une organisation optimale, le village Kangalo doit être dynamisé par l’aménagement infrastructurel suivant:

Pour assurer la formation des apprentis de chaque artisan et répondre aux besoins de la société enfantine en terme d’éducation, le complexe SAWALSI est là pour porter ce volet. Avec son établissement scolaire LAREL TJANMAY et ses formations, il garantit une future prise en charge du fonctionnement du village par la prochaine génération. Les apprentis qui viendront de l’extérieur du royaume seront logés en gîte de groupes. Leurs familles et celles des artisans en visite sur place trouveront hébergement dans les 3 trois lodges du royaume.

L’accès au village Kangalo est direct depuis la D76. Une seule entrée dans la zone et deux sorties, l’une pour « monsieur tout le monde » et l’autre pour les livreurs. Un travail de nomination des chemins est en réflexion. Il devra être porté à l’étude en groupes de concertation. Des panneaux d’indication seront fabriqués et installés à l’entrée de la zone. Ils déclineront les règles à respecter par les véhicules, la liste des activités, le plan de la zone, les labels et la bienvenue. Les rues doivent être pourvues en poubelles d’incinération (cliquer sur le lien pour voir le plan) et en bacs de broya de canne à sucre, aux côtés des bancs de repos. Des canaux d’évacuation des eaux de pluies seront creusés. Les voies pour véhicules motorisés devront être pavées et une réalisation paysagée globale apportera sa touche esthétique et préservera de la poussière et de l’érosion.

La distribution de l’eau est assurée par deux puits équipés de pompes mécaniques publiques et une source d’eau naturelle. Les toilettes individuelles à fosse perdue à moins de 30m de ces points d’eau devront être délocalisées. Pour palier à la rupture d’approvisionnement en eau, il est indispensable d’établir une organisation d’équipes de puiseurs d’eau en rotation, qui seront en charge du remplissage des citernes collectives. Cette méthode solidaire fournit du travail aux jeunes en remise à niveau d’études par des contrats courts renouvelables de façon illimitée. À noter que l’eau à la source ou à la rivière est traditionnellement puisée par les jeunes femmes. Les pompes sont parfois dures et sont manipulées par les jeunes hommes.

L’organisation des déchets plastiques est à la charge du centre de recyclage et d’incinération. Les habitations et les ateliers seront équipés de composteurs individuels pour les déchets ménagés et artisanaux (installation et formation des habitants).

L’ORGANISATION ADMINISTRATIVE

Cette ZAA peut être réalisée grâce au statut coopératif nommée SOCIETE COOPERATIVE DE PRODUCTEURS CARDINAUX (définition cardinal-e(s)/cardinaux du dictionnaire Le Robert: qui ser(ven)t de pivot, de centre). https://www.les-scop.coop/les-scop En effet, le permis le plus accessible et le plus souple proposé par les autorités zambiennes est le permis de travail. Jusqu’à ce jour, le gouvernement zambien n’a pas encore fixé le cadre de retour des « afro descendants » dans le pays. Nous sommes encore considérés comme des étrangers bienvenus. Mes recherches m’ont donc menée à ce cadre juridique: le salariat est vraisemblablement le meilleur statut. La majorité des membres associés de la société coopérative est salariée (minimum 51% des parts sociales ; minimum 65% des voix). L’autre catégorie des membres associés est la catégorie associés investisseurs. Ces derniers ne travaillent pas dans la coopérative et restent minoritaires (maximum 35% des droits de vote ; maximum 49% des parts sociales). https://bpifrance-creation.fr/encyclopedie/structures-juridiques/entreprendre-less/scop-societe-cooperative-participative Il nous faudra un minimum de 3 membres associés pour déclarer la société, en Zambie bien entendu. Les statuts sont en cours d’écriture (modalités, règles, organisation démocratique). En participant à ce programme, les membres associés s’engagent à valoriser le milieu économique, environnemental, social à travers la coopérative (charte d’engagement en cours d’écriture). Ceci sous-entend qu’ils ne sauraient être une charge salariale avant même d’être une ressource financière. Une prise de contact est faite au préalable via un CV et la copie d’une lettre de motivation manuscrite suivie d’un entretien en visioconférence.

Les membres associés ont toute liberté d’interrompre leur contrat à tout moment (après 3 mois consécutifs minimum) pour repartir dans leur pays de provenance ou se diriger vers un autre pays d’Afrique. Ils reçoivent le remboursement de leur part sociale dans un délai de 5 ans sans plus-value.

Les bénéfices annuels réalisés sont redistribués aux membres associés et attribués aux réserves de la société. Le dirigeant est élu par les salariés. Il y a un gérant salarié pour chapoter le tout et un technicien en développement rural.

La part sociale: Le capital social de la SCOP est variable. Il s’adapte aux entrées et départs de membres associés. Se distinguent deux parts sociales. La première, celle qui permet aux membres associés salariés de bénéficier d’un logement de type F4 (avec installation électrique, citerne d’eau) et d’un espace professionnel (atelier) avec le service donné par l’organisation communautaire, son montant s’élève à 5000€. Quant à la deuxième, celle qui concerne les membres associés « investisseurs », elle est d’un montant de 7000€.

La SCOP s’articule sur plusieurs branches. Il y a un point de mire central. Celui qui permet de rester dans la droite ligne du fonctionnement de la SCOP et de son objet. Il représente le point haut, le nord de toute l’organisation. Et de part et d’autre du nord, il y a l’est, l’ouest et le sud, 3 branches indispensables au développement de l’organisation et à sa pérennisation. En voici le schéma:

Branche SCI EVA : promotion immobilière

La Société Civile Immobilière EVA (Expertise – Valorisation – Accession) a pour mission de proposer, à la diaspora et aux continentaux intéressés, des lieux d’habitation et des espaces d’exercice professionnel, selon les directives de la Chefferie. Elle améliore également l’habitat des habitants actuels du royaume qui en font la demande et répond aux demandes de projets de constructions individuelles nouvelles. Elle veille au respect de l’environnement dans les constructions qu’elle mène de A à Z selon un cahier des charges qui valorise le savoir faire artisanal et garantit l’emploi des matériaux locaux. Son équipe se compose :

INGENIERIEMaître d’œuvre
Maître d’ouvrage délégué
Assistant en maîtrise d’ouvrage
Technicien en développement rural
Dessinateur / Photographe de terrain
CONSTRUCTIONMaçons, charpentier, couvreur, soudeur, plombier, peintre, menuisier, manœuvres
VOIRIEOuvriers polyvalents, jardinier paysagiste, ouvrier espace vert

Elle obtient les parcelles par transaction de vente avec les habitants. Ces derniers ont acquis leur parcelle pour de modique somme, Certains y ont construit leur case et maintenant ils veulent profiter d’une opportunité financière par la vente afin de rebondir sur un projet personnel.

Comment fonctionne l’achat de terre traditionnelle ? Il ne s’agit pas d’un acte de vente devant notaire. Les terres traditionnelles sont gérées par la Chefferie et non le gouvernement. Le responsable (headman) a autorité pour acter les ventes dans son village. Les deux parties, le vendeur et l’acheteur, et leurs témoins respectifs signent le contrat de vente. En fait, les terres traditionnelles ne sont pas à vendre à proprement parlé, elles appartiennent au royaume. Elles ne sont qu’attribuées à vie de génération en génération. Le headman faisant parti de la Chefferie hiérarchique, authentifie l’entente grâce à sa connaissance des limites de propriété et de l’identité des propriétaires de chaque parcelle de son village. Il signe et tamponne le contrat de vente qui est enregistré dans les archives du village à vie. En cas de décès du headman, son remplaçant consulte les registres pour connaitre à son tour les mouvements du village. Ce contrat de vente n’est pas connu des services gouvernementaux (cadastre, mairie) car il s’agit de terre traditionnelle. Il n’y a donc pas de titre de propriété fourni par l’administration publique. Mais il a valeur dans un tribunal en cas de litige, car le pays est géré par deux organisations qui se respectent mutuellement : la Chefferie et le Gouvernement.

Trois parcelles sont déjà acquises et plus de quinze sont en attente de négociation.

Branche COMPLEXE SAWALSI : activités socio-économiques, d’éducation/formation, et de bien-être

Le complexe Sawalsi a pour public la mère, l’enfant et la famille. Son volet socio-économique propose des activités de représentations artistiques, de projection cinématographique, de sport, de restauration, de rencontres thématiques… ainsi qu’une halle marchande constituée de petites boutiques en devanture pour l’émergence des nouveaux talents. Son volet éducation/formation propose des formations selon les besoins du milieu ainsi qu’un cadre au profit des apprentis. Il inclut également le centre scolaire LAREL TJANMAY ACADEMY signifiant « le chemin de l’enfant », qui axe son programme scolaire sur le développement rural. Ceci pour garantir une prise en charge future du royaume par les prochaines générations. Les niveaux qu’il couvre commence de la maternelle au grade 12. Détail du programme ci-dessous:

Son volet bien-être vient seconder les espaces de santé publics déjà présents, avec l’alternative de la médecine douce. Un institut où les professionnels recevront les personnes recherchant les techniques de soins anciennes et traditionnelles qui utilisent l’eau, l’air, le soleil, la terre et sa végétation, associés aux pouvoirs du toucher par les mains, pour se soigner et s’entretenir.

Les équipes de travail du complexe Sawalsi se déclinent de la façon suivante:

ACTIVITES SOCIO-ECONOMIQUESPersonnel d’animation: 13 animateurs*
ACTIVITES D’EDUCATION ET DE FORMATIONPersonnel pédagogique: 13 animateurs pédagogiques* & un maitre de stage
Personnel vie scolaire: un délégué de commissions de gestion, 15 agents de la Cellule 2C (communication-conception)
ACTIVITES DE BIEN-ETRE7 professionnels en médecine douce, animateurs sportifs

Branche FERME AGRICOLE:

En 2021, le Chef suprême et son sous-chef m’ont proposé un terrain de 84 hectares au village KAKOPO (terres traditionnelles). Ce terrain est relativement plat et jouit d’un ruisseau en bordure. Il contient beaucoup de massifs rocheux qui étaient exploités par une société chinoise pour la fabrication de gravier. Il est occupé par une cinquantaine de villageois fermiers qui cultivent du manioc, du maïs et des légumes verts. Une réunion de prise de contacts et de mise au point s’est tenue en 2022. A ma demande, la liste des fermiers intéressés à travailler avec moi m’a été remise. J’ai demandé aux agents du cadastre (service public) d’effectuer le positionnement des bornes du terrain. Les conditions d’attribution de ce terrain sont les suivantes: construction d’une clinique communautaire pour le village et forage d’un puits. Ce terrain est destiné aux plantations devant fournir la matière première aux artisans. Il s’agira de: bananeraie, bambouseraie, pâturages, forêt de bois de construction et de charbon, apiculture, champs vivriers, champs céréaliers, vergers, avocateraie, palmeraie, cocoteraie, champs de chanvre textile – coton – lin, jardins (de fleurs, de plantes médicinales, d’aromates, de cactus, de légumes du potager…etc). Il va s’en dire que les fermiers du royaume ont besoin d’être formés aux plantations qu’ils ne connaissent pas et aux pratiques culturales écologiques. Car en Zambie, les fermiers utilisent des semences hybrides et des engrais chimiques, et ce du plus grand exploitant au plus petit jardinier. Des infrastructures devront y être installées telles qu’entrepôts, pépinière, champignonnière, locaux et logements du personnel.

Ci-dessous les équipes de travail de la ferme agricole:

TERRAINChef d’équipes
Pépiniériste
Semencier
Agents espace vert
Eleveurs, apiculteur
Vétérinaire
Horticulteurs
Ouvriers d’irrigation
Moissonneurs
ADMINISTRATIONLogisticien
Secrétaire (Traitement des commandes)

POLITIQUE D’ENTREPRISE

INFORMATIONS COMPLEMENTAIRES

Un projet de développement rural ne peut être réalisé que par le travail de bâtisseurs soutenus par les futures consommateurs. Mon expérience du milieu à ce jour me permet d’apporter certaines informations indispensables, mais il y a encore beaucoup à découvrir. C’est pourquoi il est important de comprendre que tout est à faire! L’artisan en provenance de la diaspora a pour avantage sa devise forte (euro/dollar). Une fois installé en Zambie, son capital personnel lui donne une marge de temps pour construire son réseau de clientèle et de fournisseurs spécifiques. S’il le souhaite, il peut recevoir un accompagnement par un cabinet d’expertise et de conseils pour son étude de marché et son business plan. Les citadins apprécient maintenant les belles œuvres et attendent un éventail plus large de produits de qualité. Le peu de produits Made in Zambia sont favorablement vendus en centres commerciaux. Les marchés artisanaux sont achalandés majoritairement de produits en provenance du Congo, de la Tanzanie.

Dans les milieux ruraux, les paiements des clients peuvent se faire soit par mobil money ou en espèce. Très peu de personnes possèdent une carte bleue. Les habitants fonctionnent beaucoup avec l’espèce. D’ailleurs il n’y a pas de banque dans tout le district de Chienge. Si la monnaie papier du système capitaliste venait à disparaitre, nous serions contraints d’utiliser un système économique fermé avec sa propre monnaie interne. Je privilégierai alors le système de la monnaie libre la « June » https://econolibre.org/ déjà en exercice.

Les réceptions et livraisons de produits peuvent se faire par voie postale et par DHL/FEDEX. De plus, les containers arrivent jusqu’au royaume.

CONCLUSION

Le projet panafricain de développement rural à Kangalo village, est une solution facilitatrice et sécurisée de retour en terre d’origine pour la diaspora afro caribéenne. Alors que les milieux occidentalisés sont en proie au déclin du système capitaliste, c’est le moment de prendre une décision.

« Vous n’avez aucune garantie à me faire confiance, pourtant vous avez tout intérêt à me faire confiance. »

Sarauniya Joan