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Les réalisations et expérimentations

LA BOULANGERIE: Nous avons déjà acquis une parcelle avec 2 cases. L’ancienne propriétaire y habite toujours. Je lui ai demandé quelles sont ses compétences pour lancer une activité économique de la SCOP, compte tenu qu’elle loge gratuitement. Elle m’a répondu qu’auparavant elle faisait du pain. C’est ainsi que l’initiative est née. Lancer, dans ce lieu, la boulangerie.

J’ai donc commencé mes investigations. Les différentes formes de pain vendues, les farines utilisées, le coût de revient, le prix de vente, l’approvisionnement, le matériel utilisé…etc. Par quoi commencer… la construction du four artisanal ! Aller, des briques de terre, un fût, des tiges de fer, une morceau de tôle, du sable et le tour est joué. Pour le moment il n’est pas encore en fonction, j’avance pas à pas, Je dois d’abords construire le comptoir extérieur couvert, améliorer les deux cases, préparer le stock de matière première, fabriquer les plats de cuisson et définir avec la boulangère les quantités à produire.

LA FABRICATION D’HUILE D’ARACHIDES: Marre d’acheter tout le temps la même huile de soja mélangée ! k300 les 5L d’huile industrielle qui se consomment en 10 jours. J’ai décidé de fabriquer de l’huile d’arachide. Ce qui se fait d’ailleurs dans plusieurs pays d’Afrique. N’ayant jamais vu cette fabrication en Zambie, j’ai demandé aux femmes du marché pourquoi ne vendent-elles pas ça. Elles m’ont répondu qu’elles ne connaissent pas le procédé de fabrication. C’est ainsi, que j’ai mené les recherches sur la fabrication d’huile d’arachide en Afrique et j’ai alors investi dans la fabrication artisanale de la machine à beurre de cacahuètes qui servira au moment venu à l’artisan oléiculteur. Je vous passe les déboires encourus. Ma machine est finalement arrivée jusqu’à moi. Et pour toujours faire dans la difficulté, j’achète la fiche pour enfin pouvoir brancher la machine et faire les premiers tests, manque de pot, le système électrique n’est pas suffisant, les lames ont beaucoup de peine à tourner. J’ai donc contacté un électricien qui devait passé voir et que j’attends toujours. N’est-ce-pas !

LA BERGERIE AVEC SALLE DE TRAITE (chèvre/brebis): le mois dernier (août 2023), nous avons acheté 2 brebis et 1 bouc âgés d’environ 6/7 mois. Cet investissement n’était pas prévu au programme pour le moment mais il s’avère que le propriétaire avait besoin d’argent rapidement. Occuper l’enclos des poules et construire au plus vite un abri pour la nuit afin qu’ils soient en sécurité et apprennent à me connaitre. La nourriture des moutons ici est différente de ce que j’ai connu. Car en effet, j’ai déjà exercé l’activité d’élevage ovin. Ne connaissant pas la race locale, je teste plusieurs aliments issus du milieu: son de riz, maïs en poudre, feuilles de patate douce, feuilles d’haricots, amarante, feuilles de manioc, chou chinois, grains de maïs, patates douces et pommes de terre cuites et crues. La difficulté rencontrée est que nous sommes en saison froide, l’herbe est complément desséchée et les savanes ont subi le brûlis. Il n’y a donc de l’herbe sauvage nulle part ! Ceci m’oblige à acheter au marché de quoi les nourrir chaque jour. L’objectif de cet investissement, après l’augmentation du cheptel jusqu’à 20 têtes, sera la production de lait pour la transformation, la production de fumier, la production de laine et la boucherie, je prépare donc un espace bien plus grand pour eux et pour les deux autres têtes que j’achèterai d’ici la fin de l’année. Il me faut installer un autre enclos, garantir l’approvisionnement en eau, planter les herbes variées, rénover et aménager la bergerie, construire une extension pour la salle de traite, acheter le matériel (balance, tondeuse, fournitures médicales, matériel de soin, biberons, corde, outils de sécurité) et procéder à leur marquage.

LA POTERIE: Les habitants emploient aisément l’argile qu’ils trouvent partout surtout pour faire des briques. Les pots en terre sont surtout réclamés et achetés par les « sorciers » pour les mixtures secrètes, m’a-t-on expliqué. J’ai rencontré une vielle dame potière non loin qui n’exerce quasiment plus. Et puis j’ai fait la connaissance de cette jeune femme qui m’a vendu ces deux magnifiques vases (à droite). J’ai donc décidé de faire appel à elle pour confection des pots et des bouteilles qui serviront de contenants pour les produits de transformation qui seront vendus dans l’épicerie. Les premiers résultats ne sont pas concluants, mais il faut poursuivre. Peut-être faut-il que je lui construise un four sur place, afin d’être à ses côtés lors de la confection. Je prévois de mettre l’huile d’arachide en bouteille et le sel local en pot. Aperçu en images :

LES PRODUITS D’EPICERIE: L’objectif final est de vendre à l’épicerie une grande majorité de produits fabriqués sur place. Ces produits artisanaux made in Zambia seront également proposés à d’autres, au delà du district. Pour commencer j’ai acheté 7kg de viande fraiche au Congo (tout près d’ici) pour tester l’approvisionnement, la qualité de la marchandise, le transport, le coût de revient, la durée de conservation. Le but, vous l’avez compris, c’est de vendre de la viande salée dans la future épicerie. Nous avons découpé, pesé chaque morceau et catégorisé pour connaitre la quantité de morceau disponibles dans 7kg et mis en salaison avec des aromates. Plusieurs jours après, le couvercle du seau à été bougé et est resté ainsi, c’est alors que les mouches sont entrées. Vous imaginez la suite. Il faut l’accepter, lorsqu’on investit, on fait souvent face à des pertes. Donc rebelotte, on recommence l’opération. J’ai acheté un autre seau dont la fermeture est bien plus fiable. Je dois maintenant à nouveau reprendre contact avec mon négociant.

Quant au poisson salé séché. J’ai acheté 3kg9 de brème commune (abramis brama) au marché. Ecailler, vider, nettoyer et couper des filets. Cela m’a donné 10 beaux filets qui ont été mis en salaison. A ce jour ils sont en phase de séchage au soleil. Une fois secs, je les pèserai et pourrai fixer le coût de revient, la durée de consommation… etc.

Sont à l’expérimentation le coulis de tomates, les tablettes de cacahuètes, la confiture de bananes, les liqueurs de fruits, la farine de riz, les champignons déshydratés et bien d’autres. Bien entendu, les emballages commerciales ne sont pas encore réalisés. Je tiens à préciser que j’ai auparavant composé des paniers de produits d’épicerie artisanaux pour la vente sur stand. J’ai donc évolué auprès d’artisans agro transformateurs.

Pour connaitre la suite de l’aventure, abonnez-vous.

Sarauniya Joan

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