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Tisser le lien entre les Afro-Caribéens de la diaspora africaine et les Continentaux

Soixante-trois pays au total dans le continent africain, mais surtout des centaines et des centaines de peuples avec l’empreinte de leur culture, liés à une diaspora afro-caribéenne, descendante d’hommes et de femmes africains déportés durant la traite négrière. Ces derniers se sont faits capturés, échangés, vendus, placés en mains étrangères pour effectuer la construction de l’empire capitaliste dans lequel nous vivons. Une main-d’œuvre ultra compétente en tout registre et gratuite pour les colons. Des familles de divers clans et de diverses contrées du continent, embarquées sur les navires de l’oubli. En effet, ces familles n’ont plus à la mémoire qu’elles ont été séparées de leurs tout petits à l’aube de leurs apprentissages donc sans expériences solides et de leurs parents trop vieux, non reproducteurs, pas assez rentables. Ils ont oublié de quelle contrée ils viennent, ils ont perdu leurs noms, leurs titres, ils ont été séparés lors des ventes. Mais comment rentreront ils sur le continent ? Dans quelle condition ? Et pour quelle raison ? Retrouver ses racines en terre d’Afrique, sa mémoire, sa position, ses biens, mais où précisément ? Et qui nous y attend ? Nos parents laissés sur place ? Qui prépare notre arrivée et notre installation ? Notre clan d’appartenance ? Comment cohabiterons-nous avec ce milieu en décalage du nôtre ?

Je pense qu’il est temps d’avoir des organisations interpays qui répondent à ces questions. Non des organisations organisant des séjours de 3 semaines folkloriques, mais possédant une connaissance suffisante des deux parties permettant de rassurer l’une et l’autre. Pour ce faire, un premier pas de conscientisation est indispensable, et ce des deux protagonistes, dans laquelle la réconciliation doit être effective afin de se positionner ensemble dans la même direction. A mes amis chrétiens, je leur citerai ce texte « Avant que vienne le jour du Seigneur, ce jour grand et redoutable, je vais vous envoyer le prophète Elie. Il réconciliera les pères avec leurs enfants et les enfants avec leurs pères. Ainsi je n’aurai pas à venir détruire votre pays. » (Livre de Malachie). Avant catastrophe climatique, avant guerre nucléaire, avant épidémie mortelle, avant crack boursier et récession de tous les pays occidentalisés, avant élimination d’une grande partie de la population mondiale, avant un métissage des peuples et des cultures produisant une uniformité de l’humain, avant une invasion extraterrestre, avant un transhumanisme de l’espèce, avant une puce RFIP, avant le nouvel ordre mondial…. etc. Bref, avant quelque soit l’évènement bouleversant, nous devons nous retrouver et renouer les liens. Cela assurera notre préservation. Je pense que c’est ce que ce texte explique.

Diaspora-Continentaux, parlons peu, parlons bien de ce qui peut ou doit nous rassembler ! Car la renaissance civilisationnelle et la reprise de notre souveraineté ne se feront que par la reconstruction de l’arbre généalogique fort et majestueux, depuis ses racines et sur TOUTES ses branches.

Comment pensez-vous la renaissance africaine ? En effet jadis l’Afrique était le pays le plus puissant au monde. Qu’en est-il aujourd’hui ? Mais surtout comment retrouver ce statut ? Certains disent que la démographie y aidera pour beaucoup, car malgré tous les efforts menés par l’Occident pour contrôler la démographie africaine, cela commence à lui échapper. Mais une population quand bien même importante, mais affamée ne tient pas debout ! C’est pourquoi l’élite de la diaspora doit revenir pour apporter leur expertise dans tous les domaines nécessaires et l’élite continentale doit lui soumettre ses conditions d’accueil et garantir son intégration.

C’est en Zambie que j’ai posé mes pieds sur le sol du continent. Non par choix personnel, mais par l’écoute de la voix divine. La Zambie, un pays d’opportunités d’affaires dû à son emplacement géographique et des besoins locaux, un pays où le mode de vie est encore au stade primaire, un pays où la population au m² n’est pas importante, où la liberté de faire existe encore, un pays où le niveau de vie n’est pas élevé. Il est pourtant très loin d’être l’eldorado pour celui qui veut mettre ses doigts de pieds en éventail. Non, je peux vous assurer que ce pays est le pays de ceux qui veulent concevoir, bâtir, établir un projet civilisationnel. Mais suer, crier, pleurer, répéter, perdre, abandonner, être attaqué, tomber malade, attendre, dépenser, surveiller, rappeler sera leur lot de TOUS les jours, sans exception.

Personne ne m’y attendait, personne n’a préparé mon séjour, personne ne s’est intéressé à savoir ce que j’étais venu faire ici. Et le pire, personne ne m’a comprise. Comme lors de mon retour en Martinique en 2003, j’ai dû faire ma place et assurer mon propre accueil. Et dans ces conditions, l’intégration est bien plus lente. Mais dans le cas où tous s’espèrent, où tous se préparent, le mouvement est plus grand et impacte davantage sur le projet collectif.

Je conclurai mes propos en disant que j’ai maintenant un minimum de connaissances du terrain à partager avec vous. La Zambie est un pays favorable aux projets d’un nouveau paradigme, dès lors que l’on mesure la peine que cela exigera. Les forts, les compétents et les déterminés sont les bienvenus.

Sarauniya Joan

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